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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 18:30

Bonsoir à toutes et à tous,

 

Voilà, la valise est presque bouclée. Je vais partir, demain soir, prendre l'avion, survoler la Grande Bleue et rejoindre le pays de Zeus......

Pendant une semaine, une autre histoire va m'être racontée, celle d'une île, beaucoup plus au Sud, qui a connu une civilisation raffinée, antique, éradiquée par un tsunami, et qui a adopté d'autres coutumes d'abord romaines, puis ottomanes, avant de finir grecque.

Héraklion nous tend les bras mais aussi Knossos... Je vous raconterai.

 

En attendant, je vous offre ces quelques lignes. Elles sont malheureusement tragiques.

C'était il y a presque un siècle, dans un coin de Belgique....

Bonne lecture et à bientôt ; c'est l'instant de vous laisser glisser dans les couloirs du temps.




Le cortège encadré par les uhlans se mit en branle.

Il passa d’abord devant Notre Dame des Alloux.

Catherine et son père étaient en tête. Jeanne se tenait plutôt dans les dernières. De temps en temps, elle pouvait apercevoir de loin la chevelure cuivrée de la jeune fille, son visage  reposant tendrement sur l’épaule de l’ingénieur.

Dans un coin du parvis, à leur niveau, un soldat traînait un cadavre. Une veste couvrait la face du moribond, masquant ainsi son identité. L’ennemi invectiva un de ses camarades, se désintéressant du corps, pour un instant. Pendant que la file des prisonnières défilait en silence devant le macchabée, il lui fit les poches sans aucun respect. Il s’énervait de ne pouvoir en extraire aisément les objets personnels. Il s’attarda finalement à détacher de sa chaîne une montre à gousset.

Lorsque Jeanne, en fin de cortège, se trouva à marcher devant l’allongé, son regard fut accroché par la montre que l’adversaire contemplait d’un air avide.

Quelque chose parut familier à mon arrière grand-mère. Un frisson la saisit, elle ralentit le pas.

Alors, le soldat ôta la veste posée sur la victime. Il riait de sa trouvaille et en soulevant le vêtement, il voulait, à sa façon, remercier l’ancien propriétaire.

Jeanne tétanisée avait reconnu le Bel Oncle. Elle sentit alors une violente douleur dans le thorax, mais ne put crier. Ce fut Hélène, qui, à son tour, identifiant le tué, se mit à hurler pour elle.
Les yeux verts du jeune homme, entrouverts, semblaient regarder intensément les passantes. Une énorme fleur sanglante grossissait et rougissait sa chemise, à chaque fois que l’allemand provoquait, lors de sa fouille, des soubresauts involontaires. Son cœur se vidait de son sang. La plaie était due à une balle reçue de plein fouet.
Le beau-frère de Jeanne avait trouvé la mort au moment même où une détonation avait été entendue, peu de temps après la sortie des hommes.

Hélène apprit, beaucoup plus tard, que son oncle s’était interposé entre l’officier balafré et le vieil abbé. Il avait pris la défense du religieux, une fois de plus maltraité. La violence froide du uhlan avait mis fin à l’altercation par un coup de feu tiré à bout portant.

La colonne des prisonniers avait continué son chemin, laissant là le cadavre du jeune homme.

 

Jeanne tira d’un coup sec le bras de sa fille inconsolable.

Hélène voulut lui résister et courir vers les restes de son oncle bien-aimé.

Mais, un autre militaire, le sourire narquois aux lèvres, lui barra le chemin, sa main levée prête à frapper.

L’adolescente ravala ses larmes et rejoignit le groupe des femmes.

Catherine, quant à elle, ne s’était rendue compte de rien ; elle était passée, déjà, depuis un certain temps. Elle n’avait même pas remarqué la dépouille de son fiancé !

 

Le long cortège des femmes arriva enfin sur la place.

Cette dernière était jonchée de corps entassés, informes et entremêlés. Quelques mains suppliantes, raidies dans leur geste ultime, se détachaient, ici et là, au-dessus de cette mêlée abjecte.

Une odeur infecte et insupportable attirait les mouches. Avec des vrombissements effrénés, elles voyageaient d’une plaie à l’autre, tout en faisant luire leurs reflets verdâtres au soleil.

La colonne s’immobilisa, saisie par ce comble de l’horreur.

Voici donc ce qui expliquait les fusillades successives de la veille au soir.

Jeanne clignait des yeux pour faire couler les larmes qui embuaient sa vue.

Comment savoir si son mari, son frère et ses beaux-frères faisaient partie de ces tas de cadavres si étroitement imbriqués ?

Tout cela lui parut absurde et inconcevable. Ses hommes ne pouvaient finir ainsi !

Déjà choquée par la découverte des restes du Bel Oncle, elle se disait que ce qu’elle voyait devait être une suite logique aux événements cruels vécus la veille.

En laissant son regard se promener sur le tas infâme, elle se rendit compte que certaines victimes avaient été achevées à coups de hache. Car, quelques unes avaient été décapitées !

Comment des êtres, qui se disaient humains et civilisés, pouvaient en arriver à pratiquer de telles atrocités ? Et que faisaient-ils de la charité chrétienne ? Etait-ce la volonté de Dieu ou celle du Diable qui se manifestait ainsi ?

Jeanne, malgré elle, détourna les yeux, retenant des sanglots de rage.

Une forte nausée souleva sa poitrine.

Elle se ressaisit, néanmoins, et serra la main d’Hélène et d’Emile. Elle leur donna ordre de ne regarder que leurs pieds. Elle leur imposa silence.

Hélène pleurait toujours, mais obéit aux ordres de sa mère et fixa ses chaussures tout en devinant  la proximité du charnier, à la persistance de l’odeur.

Les détenues passèrent en long et lent défilé.

Le silence était presque irréel, uniquement meublé par le bourdonnement incessant des insectes.

On les immobilisa devant l’église Saint Martin qui bordait la place.

Cela laissa le temps à chacune pour reconnaître, parmi tous les corps amoncelés, un ami, un frère, un fiancé, un mari.

Et on les laissa là, obligées de subir l’odeur de décomposition qui faisait son œuvre. Elle couvrait monstrueusement celle encore persistante de l’incendie généralisé.

 

Lorsque la mi-journée s’annonça, les allemands, nullement incommodés, dressèrent des tables, en riant. Ils avaient faim, les misérables ! Ils avaient tué. Tels des chasseurs après l’hallali, ils restaient insensibles au tableau qu’offrait leur massacre. Bien au contraire, cela les avait mis en appétit !

Les prisonnières les observaient, sans mot dire, la faim tordant leurs boyaux.

Comment pouvait-on encore avoir besoin de se nourrir, après avoir vécu et vu tant de choses horribles en si peu de temps ?

Jeanne voulait ignorer la présence de l’envahisseur. Celui-ci, avec l’insolence du victorieux demeurait arrogant. Le regard paillard, excité par la folie, s’arrêtait sur certaines d’entre elles. La soldatesque se gaussait de leur air effondré.

Jeanne refoulait sans cesse ses larmes. Surtout ne pas pleurer ! Pleurer leur ferait trop de plaisir ! Elle se força à garder la tête haute et le regard fixe.

L’ennemi était installé à l’ombre. Attablé, il ripaillait. Le vin servi aiguisait son audace et les rires fusaient. Les allemands prenaient tout leur temps, comme des vacanciers, flânant, heureux d’être à leur place.

Les forcenées, assises comme elles le pouvaient, à même le sol, subissaient la chaleur d’un soleil généreux. La soif ne tarda pas à les faire souffrir. La fatigue et l’angoisse avaient eu raison de certaines. L’abrutissement et la somnolence les rendaient inertes, incapables de manifester un quelconque mécontentement. Elles préféraient fermer les yeux et laissaient leur esprit s’échapper dans un somme mêlé de cauchemars, de cris et de morts.

Les effluves des cadavres devenaient de plus en plus intolérables. Les mouches attaquaient maintenant les vivants, surexcitées par la fournaise implacable.

Enfin, en début d’après-midi, les allemands se levèrent, débarrassèrent bruyamment les tables. Le balafré hurla des ordres, aussitôt exécutés. Les soldats se murent  de mauvaise grâce. Face à eux, les captives restaient immobiles, essayant de se faire oublier. Malgré leur inconfort, elles étaient toujours vivantes ! Pour combien de temps encore ?

 

 

A suivre ......

 

Avec toute mon amitié.

 

LOLO

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 15:14
Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd'hui, avant que de m'envoler pour d'autres cieux, pour quelques jours, je vous propose de réaliser comme je l'ai fait déjà moi-même ce petit napperon en dentelle-crochet :

centre de table blanc
Il habille maintenant un petit guéridon ancien et rond.
Le travail a été effectué avec  du coton DMC N° 50 couleur naturelle et un crochet de 0,75. Sa dimension est donc plus petite que le modèle original.
Il a été relevé dans un catalogue "1000 Mailles" de 1979 (cela ne date plus d'hier).
J'en adore la petite bordure fleurie.
Ce modèle ne présente pas de difficulté particulière.
Je vous en livre le diagramme : faites en bon usage

centre de table blanc explications0001
Alors à vos crochets !

Très bonne fin de journée

Avec mes amitiés.

LOLO

Dicton du jour : "S'il pleut à la Saint-Victorien,
                          On ne ramassera que du foin "
Cela n'arrivera pas en Auvergne, car, ici, aujourd'hui, il fait une magnifique journée !
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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 17:26
Bonjour à toutes et à tous,

Il y a quelques mois, à la suite du décès de ma Maman, j'ai hérité d'un immense cadre ancien qui appartenait, très vraisemblablement, à mes arrières grands-parents.
Qu'en faire et quelle place lui réserver ?
Dans ma maison, j'ai un grand escalier bien éclairé qui fait office, depuis notre occupation des lieux, de "galerie". J'y ai mis toutes mes toiles dites d'école, c'est à dire, des copies de tableaux de maîtres réalisées par mes soins.
Pour ne pas dépareiller, il fallait que je choisisse un modèle très classique. J'ai donc voté pour un bouquet de fleurs que j'ai traité à la façon "peinture hollandaise", en une sorte de "vanité".

J'ai d'abord blanchi à l'acrylique à  l'eau mon panneau de contre-plaqué et y ai placé mes fleurs à l'aide de quelques traits faits au fusain. Mon modèle est en fait un montage de plusieurs photographies de fleurs.

Nature morte 01
Pour respecter "l'esprit" de l'époque XVIe siècle, il faut souligner la fragilité de la vie. J'ai donc représenté des fleurs coupées à tous les stades d'épanouissement. Il y a, par conséquent, des graines, des boutons, des corolles ouvertes et fanées.
La variété de l'existence sera représentée d'abord et surtout par le règne végétal, mais aussi par une évocation du règne animal : escargot, papillon (ne le cherchez pas, il n'est pas encore là), nid d'oiseau habité par quelques oeufs (c'est la saison, n'est ce pas ?).

Premièrement, je fais mes fonds à l'acrylique à l'eau ; ce qui économise un temps de séchage considérable. En effet, il faut à l'huile plusieurs jours de séchage, et cela, selon l'épaisseur apportée.
Sur ces fonds je reviendrai ensuite, détail par détail, avec ma peinture à l'huile.
Ne faites jamais l'inverse : l'huile adhère sur l'acrylique alors que cette dernière ne tient pas sur l'huile.

Nature morte 03
Cela donne ce résultat-ci.
Maintenant dès séchage total, je me mets à l'huile en procédant du haut de mon support ( qui correspond aux arrière-plans : ici un rideau plissé, et quelques feuillages de fond) jusqu'au bas (qui constitue mon premier plan)

Nature morte 04


Sur cette image on voit la différence entre ce qui est terminé et réalisé à l'huile (le haut du bouquet) avec le pot et le bas du tableau non terminés.
Nature morte 05





















Voici par exemple le détail de la rose ouverte,

Nature morte 08
du petit nid avec ses oeufs, du papillon, immobile sur le pot, dans l'ombre.

Nature morte 09Nature morte 07


































Et voici le résultat final

Nature morte 10

Nature morte 06
Voilà, mon musée personnel s'est encore agrandi !

Ah ! Au fait, j'ai aussi installé dans mon entrée mon dernier patch vitrail en attendant de le présenter pour "sélection" au mois d'avril à l'ORACLE.

étape 18

étape 19

A toutes et à tous je souhaite une très bonne fin de journée.

Avec toute mon amitié.

LOLO


Sourire du jour : perles de l'administration : "Les antiquités étaient trop neuves pour être récentes".
Fraudrait savoir, quoi !
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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 18:18
Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd'hui, je vous annonce que les Peintres Beaumontois, dont je suis, vont exposer chacun une oeuvre :

          A  LA MAISON DES BEAUMONTOIS

                              A BEAUMONT

                       du 11 MARS 2010  AU 26 MARS 2010

       Le vernissage se déroulera à 18 heures 30 le Jeudi 11 Mars 2010


Alors, vous qui passez par là venez nous rendre visite et voir, par la même occasion, le travail et les réalisations de tout un atelier....

Et pour ceux trop éloignés qui ne peuvent se joindre à nous  voilà ce que j'ai proposé :


Eglise-de-Laschamps--l-hiver.jpgL'église de Laschamps, l'hiver

En espérant vous voir bientôt, je vous adresse toute mon amitié.

LOLO

Sourire du jour : perle de l'administration : "l'augmentation de votre loyer étant supérieure au taux d'indexation prévue par la loi, il vous reste la solution de déménager."
Qui a dit que le camping n'est plus à la mode ?
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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 16:55
Bonjour à toutes et à tous,

Pardon d'avoir été silencieuse ces derniers temps, mais vous allez voir que je n'ai pas chômé !
Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir de vous faire partager, étape par étape, la création et l'élaboration de mon nouveau vitrail en patchwork. Je continue la série commencée l'an dernier avec la Fuite en Egypte, par le Voyage des Rois Mages.
Le vitrail choisi fait encore partie de l'ensemble de vitraux les plus anciens de la cathédrale de Clermont Ferrand et se trouve également dans la Chapelle Sainte-Anne.
ensemble vitraux clerm0001
Il figure ainsi parmi ces 18 tableaux.
Le voici de plus près.

vitrail les mages0001
Une petite explication s'impose.
Dans l'art du vitrail du Moyen Age, le rouge représente la nuit.
Nos Rois Mages sont tous les trois à cheval, vêtus à la mode médiévale, couronnés et portent dans une main l'offrande qu'ils feront au nouveau-né, une fois arrivés à destination.
Ils sont guidés par l'ange qui leur désigne la direction à prendre.

Dans un premier temps, j'ai pris soin de choisir mes tissus ; des cotonnades de faux unis, de différents rouges, pour représenter le fond nocturne. Les personnages, quant à eux, seront exécutés dans des matières nobles, satins, soies, velours.

Première étape : la  réalisation du patron sur une feuille de papier "canson". J'y place mes couleurs en respectant l'aspect du vitrail original.

étape 01
J'ai déjà délimité chacune des pièces qui seront découpées ; elles serviront de patrons pour mes tissus choisis.
Je reproduis une deuxième fois mon dessin sur le côté encollé de ma vlieseline pour pouvoir appliquer chaque pièce au bon endroit.
J'ai commencé par placer mes rouges.

étape 02
Puis, mes bleus.
Je débute par le personnage du coin supérieur, l'ange, guide symbolique de nos têtes couronnées.

Mais, il faut se démarquer par rapport au travail réalisé l'année dernière. J'ai donc décidé de moins broder mais de donner plus de mouvements et volumes à l'ensemble. Je vais donc bourrer, à l'aide de chutes de molleton, chaque pièce afférente aux rois, à l'ange et aux chevaux. Les plissés ne seront plus brodés mais seront de vrais plissés, sur-brodés si nécessaire.
Les cheveux de l'ange sont réalisés dans un velours pelucheux, bourrés puis sur-brodés de fils d'or.

étape 03
Les traits du visage sont tracés au crayon dont l'encre bleue s'efface à l'eau et seront brodés ultérieurement.
Pour éviter que les pièces s'effilochent à cause des diverses manipulations, j'ai commencé, en même temps, l'appliqué du biais thermocollant (qui simule le plomb). Celui-ci sera cousu sur chacun de ses côtés par des petits points invisibles, au fur et à mesure, fixant ainsi définitivement le biais et les morceaux de tissus.

étape 04
Ici, nous voyons les plissés réalisés sur les vêtements du personnage de gauche. L'emplacement de son bras est bourré puis cerné par de petits points faits au fil invisible.

étape 05 
C'est au tour du second roi de paraître.

étape 06
Voici de plus près les détails du travail. Les visages sont également modelés et bourrés.

étape 07
Ici, le troisième roi et sa monture.
J'ai ajouté les rouges du cadre extérieur en les cloisonnant.

étape 08
étape 09 Une fois fait, je vais broder les traits du visage de l'ange, les plumes des ailes et les plis du vêtement que je n'ai pu réaliser plus en relief. Pour respecter l'idée du vitrail, ces détails seront exécutés avec un coton marron N° 300 DMC. Un petit coton tige mouillé effacera le surplus laissé par le crayon bleu effaçable.

étape 10
J'accentue les plis, perle les couronnes, brode les traits de chacun des visages des rois mages, le détail des selles, etc...

étape 15étape 14









Je fais de même pour le cheval

étape 16
étape 13
En extérieur du cadre central, les rouges de la bordure vont être perlés et un ruban blanc habilement plié représentera les feuilles d'encadrement.

étape 12
Et voici le résultat final

étape 17
Après avoir mis un molleton et une doublure, le travail est en cours d'être entièrement patché. Un biais large noir fera le tour par propreté et un "chemin de fer" sera cousu en haut du dos de l'ouvrage pour passer une tringle se suspension.
Je pourrai alors le signer......

Le travail participera en Avril à la sélection pour la prochaine saison de "Regards sur l'Auvergne" organisée par l'O.R.A.C.L.E.

En résumé : il m'a fallu : 102 morceaux de tissus, 412 sequins, un peu plus de perles, 7 mètres environ de biais thermocollant, 3,50 mètres de biais noir plus large pour le tour et .......des heures de travail......

Dites moi ce que vous pensez du résultat.....

Je vous souhaite une bonne soirée.

Avec  mes amitiés.

LOLO


Coin sourire : Perles de l'administration : "Votre profession n'étant pas référencée, merci de nous en trouver une autre..."
Polyvalente, cela vous va ?
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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 19:05
Bonsoir à toutes et à tous,

Je suis sûre que vous êtes impatients de connaître la suite de mon histoire. Je crois vous avoir fait assez attendre, depuis le mois de décembre !

Mais avant de commencer, je voudrais souhaiter une bonne fête à tous les amoureux de la terre.
L'amour nous fait vivre et heureusement qu'il existe ! C'est grâce à lui que notre vie vaut d'être vécue....
Maintenant, si vous le voulez bien, remontons, à nouveau, le cours du temps, quelque part, en Belgique, et peu de temps après le début des hostilités.

Et bonne lecture à tous.



Le Bel Oncle serrait toujours Catherine, d’un bras, comme pour la mieux protéger. De sa main libre, il consulta sa petite montre à gousset. Elle indiquait dix neuf heures.

Hélène et Emile s’étaient levés brusquement, cherchant refuge derrière leurs parents. Franciscus avait saisi la main de Jeanne.

-« Que nous veulent-ils ? », demanda quelqu’un.

Une fois la troupe ennemie entrée, elle tâcha, tant bien que mal, de rassembler, au milieu du chœur, tous les réfugiés.

L’abbé H. s’était précipité vers les envahisseurs, dans l’intention de temporiser leur agressivité. L’officier supérieur, le fameux balafré, l’interpella d’une voix sèche. Dans la panique causée par la brutale intrusion, le vieil homme ne put comprendre un mot. Il le fit donc répéter. Le gradé, dont la patience était déjà bien émoussée, gonflait la poitrine dans son uniforme et s’adressa une fois de plus au vieux religieux, un ton plus haut. Sa voix ressemblait à un tonnerre et faisait vibrer les sons graves autour des occupants.

Le vieil abbé tremblait de peur et ne comprit toujours rien à ce que voulait l’ennemi. Ce dernier s’énervait de plus en plus. Vexé d’assister à une indifférence générale face à la réplique qu’il voulait menaçante, il prit cela pour de la mauvaise volonté. Enfin, hors de lui, il vociféra quelque chose à ses subordonnés.

-« Ils veulent nous fusiller ! » sembla comprendre quelqu’un de l’assistance.

-« On ne les laissera pas faire ! », souffla entre ses dents un autre.

-« Raoust ! Schneller !...Raoust ! Schneller ! », hurlèrent les soldats allemands.

Laborieusement, la foule contenue dans Notre Dame des Alloux fut vomie sur le parvis. En passant entre les deux grandes portes, l’ennemi poussait sans égard les vieillards vacillants et les enfants terrorisés.


Le gradé allemand, toujours en colère, continuait à crier, rouge de rage.

Un nouvel ordre tomba. La soldatesque l’exécuta sans tergiversation.

Alors, tous les hommes furent arrachés des petits groupes pétrifiés.

L’ennemi séparait les hommes, des femmes et des enfants. Ces derniers hurlaient.

Devant l’affolement général, Hélène comprit qu’elle n’allait plus avoir l’occasion de serrer contre elle son père et ses oncles.
Jeanne pleurait, protestait.
Quant à Catherine, elle étreignait désespérément le Bel Oncle.

Un uhlan furieux se dirigea vers eux, à grands pas nerveux. Il frappa de sa cravache le couple enlacé. Celui-ci voulut l’esquiver. Mais une partie du coup fut portée sur le visage de Catherine, laissant une trace sanglante sur sa joue juvénile. La douleur cinglante lui fit lâcher les mains de son bien aimé, mais aussi la petite sculpture. Elle l’avait tenue, jusqu’ici, serrée contre son coeur. Elle voulut se baisser pour la ramasser. L’allemand, plus rapide, d’un coup de pied vengeur, l’envoya valdinguer à quelques pas plus loin.

Profitant du fait que la jeune fille fut occupée à récupérer l’objet, il saisit un bras de l’oncle et le menaça de le frapper encore.

Il le fit rejoindre contre son gré la colonne des hommes déjà triés. Devant la résistance et le manque de coopération qu’opposait le jeune homme, finalement, il mit à exécution sa menace. La frappe avait été distribuée avec une telle force que la chair en fut entaillée profondément. Le sang se mit à couler. L’oncle ne fit rien pour l’essuyer. Il se dressait, droit et fier, face à l’ennemi, provoquant et résolu. Derrière lui, un autre soldat lui asséna sur la nuque un coup de crosse de fusil. Il fut assommé à moitié.

Catherine avait repris l’objet précieux. En voyant le beau visage marqué de son fiancé, elle ne put protester que par des larmes.

On obligea les prisonniers à se ranger par quatre. Le vieil abbé était avec eux et se plaça à côté de l’oncle. Ils étaient encadrés de toute part par des uhlans, dont certains étaient même à cheval. Les hommes, qui pouvaient être plus de cinq cents, durent marcher vers leur destinée.

Les femmes, quant à elles, ne purent faire leurs adieux correctement. Elles furent poussées vers un bâtiment voisin. Certaines sujettes à l’hystérie crachaient leur haine autant que leur désespoir.

Les allemands, impassibles, continuaient leur tâche. Quelques uns affichaient un sourire moqueur pendant que d’autres raillaient les pauvres malheureuses.

Jeanne abasourdie, maintenait fermement contre elle ses deux enfants.

Son regard bleu plein de larmes fixait un point devant elle. Elle ne désirait pas offrir à l’occupant un quelconque prétexte à rire. Que pouvait-elle penser en cet instant ? Au moment de la séparation, elle avait émis sa colère par des cris étouffés, comme toutes les autres femmes. Elle resta longtemps silencieuse, telle une statue de marbre, inerte. A quoi bon manifester de la résistance. L’ennemi avait gagné. Les hommes n’étaient plus là pour lui offrir aide et protection. Où les avait-on emmenés ?

Près de l’église, un claquement sec creva l’air. Etait-ce un coup de revolver ?

On entendit encore l’ennemi s’exprimer, et puis, plus rien.

Petit à petit, le silence s’installa sur les prisonnières. Elles restèrent toutes prostrées. La peur avait annihilé toute sensation.

Un peu plus tard, une fusillade retentit. Toutes les femmes se levèrent. Puis, une seconde salve eut lieu, plus longue, plus précipitée, plus régulière. Le bruit ressemblait à celui que faisait une mitrailleuse, et il couvrit les exclamations féminines.

Les esprits s’emballèrent.

Jeanne se mit soudain à hurler :

-« On est entrain de les fusiller, on tue nos hommes ! Oh, mon dieu ! On les tue, on les tue ! »

Et elle s’effondra sans connaissance aux pieds d’Hélène et d’Emile.

Les enfants essayèrent de la relever, mais, lourde comme un cheval mort, ils ne surent que la secouer, en vain.


Quand elle reprit conscience, un nouveau jour pointait. Nous étions le Dimanche 23 août 1914. Le jour du Seigneur.

Une fois de plus, la troupe armée fit intrusion dans la pièce où étaient détenues les femmes.
La plupart d’entre elles dormait encore ; elles étaient exténuées et abruties.

Elle furent dirigées vers l’extérieur et rassemblées à nouveau dans la cour. Les cheveux emmêlés, les cernes soulignant leur regard ahuri, elles se balançaient, d’un pied sur l’autre. Certaines berçaient machinalement leurs enfants.

On leur distribua un peu de pain et un gobelet d’eau.

Vers les neuf heures, on vint les chercher.

D’abord, il se joignit à elles un groupe d’hommes.

Jeanne espérait y voir surgir Franciscus et ses frères.

Mais, seule, Catherine se précipita vers son père l’ingénieur. Elle venait juste de le reconnaître, et lui tombait dans les bras, sans qu’il pût s’y attendre. Alors, il laissa éclater sa joie, la pressa sur son cœur, la couvrit de baisers.

Lui, au moins, était vivant. Et les autres ?

Jeanne constata qu’il faisait partie d’un groupe détenu ailleurs que dans Notre Dame des Alloux.

Le père et la fille, tous deux à leurs retrouvailles, ignorèrent Jeanne et les enfants.

Le cœur serré, elle les enviait :

-« Si seulement les allemands ne nous avaient pas trouvés ! », songeait-elle

 

 

A suivre.......

 

 

Très bonne fin de soirée à toutes et à tous.

 

Avec toute mon amitié.

 

LOLO

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 09:24
Bonjour à toutes et à tous,

Voici un petit travail sympathique réalisé en trois coups  (peut-être un peu plus, tout de même ! ...) et au résultat spectaculaire.

En fouillant sur la toile WEB j'ai trouvé "La ronde des sacs" et j'ai relevé un tuto de petite valisette proposée en trois tailles.  : issu du site "Un petit bout de fil" : unpetitboutdefil.maison.com/ aller à la rubrique "tuto Valisette".... Dossier proposé en pdf.
C 'est notre copinette Marie-Hélène qui m'en a donné l'idée. Grand merci à elle.
Voici son blog : mariehelene43.canalblog.com/

J'ai exécuté tout d'abord la plus petite que voici.
petite valisette 1
Elle est entièrement faite dans des chutes de tissus récupérées sur une housse de couette trop grande (comme quoi, chez moi, tout peut servir !)
Je l'ai toute molletonnée pour plus de rigidité et une broderie machine retient le tout.
petite valisette 2
Un peu de dentelle, quelques perles et fleurs, 2 gros boutons-fleurs, 4 boutons-tortues, une fermeture éclair et hop ! Le tour est joué.....
Elle a deux poches extérieures

petite valisette 4
Mais aussi deux autres, à l'intérieur.
petite valisette 3
Cette petite sacoche a été offerte à une amie brodeuse, c'est dire qu'elle en a apprécié la possibilité de rangement !
Comme il me restait du tissu, et bien je suis entrain d'en exécuter une autre, plus grande, qui me servira à transporter mes petits ouvrages, pendant les vacances. Exit les sacs plastiques !
Que voulez-vous, quand on aime, on ne compte plus !

Et si vous la réalisez aussi, mais peut-être dans le but d'en faire une petite trousse de toilette, pensez à utiliser des toiles légères et enduites.....

Très bonne journée à toutes et à tous.

Coin sourire : Perles de l'administration : "Nous sommes obligés de vous répondre affirmativement par la négative".
Là, j'ai pas bien saisi !

Amitiés.

LOLO




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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 12:23
Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd'hui, je suis fière de vous montrer ma dernière réalisation "couture".

tunique velours

Il s'agit d'une tunique faite dans du velours jersey, à mettre sur un pantalon ou une paire de leggings noirs.
J'ai l'habitude de travailler d'après les patrons Burda-moden. Mais, là, j'ai trouvé une boutique virtuelle qui fabrique ses propres patrons. Ce sont des créations faciles à réaliser et qui sont originales.
Voici le site que vous pourrez visiter : il se nomme Au Bonheur des petites mains ;  www.patron-de-couture.fr/
Les patrons sont proposés en plusieurs tailles.
Pas de problème pour les dames un peu fortes ; la créatrice a pensé à elles.
Pas de problème, non plus pour les enfants ; certains modèles pour les grands leur sont également destinés.
Manteaux, vestes, jupes, pantalons divers, tuniques, hiver et été.....bref, vous trouverez certainement votre bonheur....
Chaque patron est proposé pour environ 11,50 euros frais d'envoi compris.
Il est envoyé dès votre chèque reçu (le tout en moins d'une semaine !)

Actuellement, je m'attelle au montage d'une veste toujours d'après leurs patrons......Mais, chut ! C'est encore un projet tant qu'elle n'est pas terminée.....

Voici les détails de la petite application faite, sur le devant de la tunique, dans des chutes de laine bouillie noire et panne de velours vert.

détails tunique velours
Très bonne fin de journée à toutes et à tous.

Coin "sourire" : Perles de l'administration : "Les animaux domestiques ne sont pas des enfants à charge..."
Ah, bon ? En êtes-vous certains ?

Amitié.

LOLO
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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 15:54
Bonjour à toutes et à tous,

Je vous annonce que l'exposition :
           "Images et Regards d'Ailleurs 2009 - 2010"
 
"tourne" en ce moment dans la région.

Ainsi, si vous faites escale à LA ROCHE BLANCHE (63), vous pourrez revoir mes travaux ; ils seront exposés en la Mairie de cette commune du 29/01/2010 au 12/02/2010, parmi ceux de onze autres artistes.

Je vous rappelle que ces expositions sont organisées grâce à l'ORACLE (Office Régional d'Action Culturelle de Liaisons et d'Echanges).

Et voici, pour ceux qui ne pourront se déplacer, un petit rappel.

All-e-foresti-re-du-c-t--de-Blois-copie-1.jpgAllée Forestière près de Blois

Galop-de-mustangs-copie-1.jpgGalop de mustangs

Le-manoir-d-Autoire-copie-1.jpgLe manoir d'Autoire


Tigre-de-Sib-rie.jpgTigre de Sibérie

Macareux-1-copie-1.jpgLe macareux : art textile.

D'autre part, l'exposition :

         "Images et Regards d'Ailleurs 2008 - 2009"

s'expose en ce moment même à MURAT (Cantal).
Les oeuvres sont visibles dans les halls de certains bâtiments publics (école, collège, hôpital) et cela jusqu'à la mi-Mars 2010.

Et voici ce que vous pourrez y voir me concernant :


Femmes allant au marchéFemmes allant au marché


La Pointe du RazLa Pointe du Raz


Le Pont Julien (Provence)Le Pont Julien (Provence)

Nomade dans le désert du SaharaNomade dans le désert du Sahara

SariSari

Alors venez nous encourager, si vous le pouvez ; votre visite nous fera grand plaisir !

A toutes et tous, je souhaite une très bonne fin de journée.

Coin "sourire" : perles de l'administration (éducation nationale) : "ce n'est pas parce que l'école est publique, que votre fille doit l'être aussi ! "   OUPS !

Avec toute mon amitié.

LOLO
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 14:44
Bonjour tout le monde,

Juste un petit passage sur mon blog pour vous donner quelques idées de sites de broderie où l'on peut s'inscrire et profiter de téléchargements de charmants modèles et tout cela gratuitement.
Peut-être les connaissez-vous déjà ? Dans le cas contraire, faites un petit tour sur ces adresses, vous ne serez pas déçues.

www.broderie.net/

Modèles de points de croix à tous petits prix. De plus, pour celles qui s'inscrivent, chaque semaine, leur sont proposées des grilles à télécharger gratuitement. Le créateur est très productif et ses modèles sont d'une grande finesse. Site à recommander à celles qui se passionnent pour les broderies où le rouge domine !

http://club-point-de-croix.com/?code_avantage=hvamwc.

 

En plus, si vous y allez en cliquant sur ce lien, vous gagnerez automatiquement un cadeau lors de votre inscription. J'utilise régulièrement ce site, il y a déjà des centaines de modèles très variés et de nouvelles broderies tous les jours. Cela vaut la peine d'aller voir. Tous les thèmes sont abordés ; pas mal d'idées à prendre.

 

www.maurer-stroh.com/

Très beau site de la créatrice Ellen Maurer dont les modèles sont magnifiques. En voyageant chez elle, vous pourrez télé charger gratuitement des projets (2008 : Sampler, 2009 : calendrier de l'Avent, 2010 ; une fleur chaque mois).

Ses autres "free" sont proposés sur
EMS Cross Stitch Board : une fois entrée et inscrite, allez dans la rubrique "Download" puis cliquer sur "Download Patterns for Hand Cross Stitch" , puis choisissez la catégorie voulue.
Il s'agit d'un forum où il faut s'inscrire (gratuitement) et vous aurez accès aux télé chargements de tous les modèles gratuits sur plusieurs thèmes (animaux, fleurs, bébé, alphabets, etc....). Seule barrière ; vous avez un quota à respecter pour le télé chargement (1Mo par 24 heures). Qu'à cela ne tienne ! Quand on aime, on ne compte pas !


Quant à moi, un petit état grippal me harcèle et me force à faire "la boule". Je reste au chaud en attendant d'aller mieux.
Je m'attelle à la rénovation de vieux draps (brodés). Rien d'extraordinaire.
Et puis j'avance tout doucement dans mon second patch vitrail......


Très bonne semaine à toutes et à tous.


Coin Sourire : Perles des mots d'excuses: "Monsieur, mon fils est tombé hier soir de bicyclette ; il a eu le front ouvert et le pantalon déchiré. Le docteur l'a recousu et je vous le renverrai quand il sera repassé. Mes respects...."
Je dédie ce petit sourire à ma cousine Catherine N.
Professeur des collèges pendant un certain temps, elle a eu moultes fois l'occasion d'admirer le style de certains mots d'excuse.....


Avec toute mon amitié.


LOLO
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